Découvrez l’interview du photographe Marc Chesneau et sa série photographique “Baie de Somme”.
Présentez-vous en quelques mots
Je m’appelle Marc Chesneau, 48 ans, je suis photographe et télépilote de drone professionnel. Je suis situé dans les Yvelines à Maisons-laffitte. Au quotidien je photographie l’activité des entreprises et tout ce qui s’y rapporte.
Je suis l’auteur du livre photo « Îles Féroé, le pays du peut-être » et du livre « Baie de Somme, Éphémère ».
Quand avez-vous débuté la photographie et pourquoi ?
J’ai débuté la photo vers l’âge de 20 ans. On partait souvent surfer avec des copains alors il fallait rapporter des souvenirs de nos meilleures sessions. C’était bien sûr en argentique à l’époque et les fameux appareils étanches jetables. L’arrivée de mon premier fils à l’âge 25 ans accéléra l’investissement en matériel pour graver ses premiers instants de vie. Un bon prétexte pour changer de gamme, un Minolta 800si il me semble à l’époque.
Que préférez-vous photographier ?
Si j’avais le choix de choisir une matière ça serait sans aucun doute la Nature. Elle est accessible à tous, à mesure de son environnement proche. Elle nous donne tellement au quotidien quand on sait la regarder, des moments souvent privilégiés, un apaisement total.
Quelles sont vos inspirations ?
Vaste sujet et complexe à répondre pour ma part. Je crois que je me laisse guider par mes envies visuelles en Nature. Aujourd’hui, je travaille de plus en plus mes projets avec un drone. C’est une nouvelle approche, une « nouvelle » vision de l’espace et de sa structure. Comme on dit on prend de la hauteur sur le sujet ce qui apporte une tout autre organisation des éléments visuels, beaucoup plus graphiques. Je suis souvent surpris de ce que je vois par les airs.
Pouvez-vous nous parler plus en détails de votre série photographiée en Baie de Somme ?
Ce projet est typiquement un sujet full drone récent. Mon livre « Baie de Somme, éphémère » est sortie en mars 2022. Nous sommes dans le royaume du graphisme. À chaque marée les courants dessinent sur le sable des formes structurées qui sont dignes des plus grands designers. Ces dessins s’effaceront à la prochaine marée et la Nature en reformera d’autres inlassablement. On ramène des photos impossibles à voir à hauteur humaine, le pouvoir de l’aérien !
Quel message ou émotion souhaitez-vous transmettre à travers cette série ?
La Nature est un trésor, source de vie, d’émotions visuelles et de poésie. Posons encore et encore nos yeux sur elle, portons-lui un regard et une attention à hauteur de ce qu’elle mérite.
Parlez-nous d’une de votre photo préférée présente dans votre galerie Artenza
Difficile d’en définir une plus que les autres mais celle qui m’a motivé à continuer ce projet c’est « La tête de hibou ». Quand j’ai cadré cette tête qui me regardait fixement à travers mon écran retour, j’étais presque pétrifié comme si j’avais à faire à un vrai animal qui plongeait son regard dans le mien. Je vous remets le texte qui accompagne cette photo.
Un gardien hermétique veille sur les marais
Ses yeux vert émeraude ont percé le mystère
Les mirages du monde sont d’absurdes secrets
Que les hommes interrogent pour remplir un désert.
Textes de © Marco Hukenzie
Quel matériel photo utilisez-vous ?
Au sol un Fujifilm Xt4 et Xh2s ainsi qu’un Gfx100s avec une panoplie d’optique allant du 12mm au 300mm. Pour les airs, je suis toujours fidèle à mon Mavic Pro 2
Quels sont vos projets pour l’année 2022-2023
Je termine un travail sur la Vallée de la Somme, à l’intérieur des terres cette fois. Un peu oublié des touristes, cette gigantesque coulée verte de 120 km est pleine de ressources. La Vallée idéale à ce qu’on dit.
J’ai un autre projet Nature en cours qui se poursuivra cet automne et cet hiver mais je préfère attendre la fin de mon travail pour en parler… à suivre.
Merci à Marc Chesneau pour ces réponses très intéressantes, vous pouvez retrouver sa galerie juste ici.
